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À bas le nouveau gouvernement national-socialiste grec

 

Pour la première fois même pas une minute de tolérance n’est autorisée face au nouveau gouvernement, non seulement de la part des citoyens de gauche politisés, mais même de la part de toute personne qui réfléchit un peu rationnellement et qui a subi les conséquences de la politique que ledit gouvernement poursuivra et intensifiera.   La composition du nouveau gouvernement a peu d’importance pour l’avenir de notre peuple. Celui-ci sera spectateur au même théâtre. Cela parce que:   

  • ce gouvernement est le produit d’une intervention de chantage, sans vergogne, telle une occupation, de la part du centre impérialiste européen en vue d’un consensus de sommet afin que cela puisse, autant que faire se peut, contrebalancer la perte certaine de consensus social à la base. Cela est nécessaire afin que la politique impopulaire et barbare puisse se poursuivre sans encombre pour les dominants.
  • l’idée de sa formation a été adoptée et appuyée avec passion de la part des représentants idéologiques de la classe bourgeoise, et avec plus ou moins d’ardeur de la part des composantes du bloc du pouvoir bourgeois, à savoir le PASOK qui détient le premier prix de néolibéralisme, le parti d’extrême-droite LAOS qui rend hommage à l’ancien dictateur (1936-1941) Ioannis Metaxas, la soi-disant opposée au mémorandum Nouvelle Démocratie, la soi-disant vouée au consensus pour sa survie politique « Coalition démocratique », et plus mollement par cette formation pro-PASOK qui cache son identité, la « Gauche démocratique », béate d’adoration devant les institutions.
  • C’est le produit d’une autonomie relative des politiques du système, qui sont d’une part des serviteurs de la classe bourgeoise, mais qui essaient d’autre part de protéger aussi leurs intérêts personnels bien compris, fonctionnant, comme l’écrit Nietzsche, comme « des idolâtres du trône du pouvoir », ou comme des singes « grimpeurs et débauchés ». Cela a été grandement démontré tant par l’insistance de Giorgos Papandreou à rester accroché bec et ongles au pouvoir, que par le refus d’Antonis Samaras d’en subir l’usure avant même d’y avoir goûté.
  • Il est sûr que ce gouvernement sera sous l’emprise d’une pensée unilatérale et dogmatique qui prône que le bien des peuples s’identifie aux intérêts du capital et des usuriers légaux ou illégaux et qu’on n’a pas d’autre choix que la soumission aux injonctions de nos dynastes.
  • il est également sûr que ce gouvernement pour la première fois tiendra ses promesses, puisqu’il ne les a pas faites devant le peuple mais devant les dynastes. Sur la base de ces promesses, il continuera la politique d’intensification multiforme de l’exploitation du peuple, de liquidation du pays, d’intensification de la dépendance et de l’autoritarisme. C’est pourquoi il n’est pas un gouvernement « de salut national », mais de destruction nationale. En réalité, du point de vue de la politique qui sera mise en œuvre, nous avons eu beaucoup de mal pour rien. En d’autre termes, « la montagne a accouché d’une souris ».
  • C’est un gouvernement profondément antidémocratique, non seulement parce qu’il a été formé suite aux exigences des étrangers, non seulement parce qu’il est le produit des trocs en coulisses derrière le dos du peuple et n’émane pas de celui-ci, non seulement parce qu’il appliquera (et qu’il liera notre peuple pendant des décennies à) un accord auquel il s’oppose dans son écrasante majorité, mais également par sa composition même. Celui qui y a la prééminence (NDLR: le premier ministre M. Loukas Papadimos) est totalement inconnu et ne s’est jamais présenté au jugement populaire, tandis qu’il est connu et approuvé dans le milieu des usuriers internationaux, puisqu’il appartient à leur espèce en tant que banquier. À noter qu’il est entre autres membre du lobby de la Commission Trilatérale, un organisme créé dans les années 70 par des représentants de multinationales ayant comme objectif affirmé la réduction des conquêtes démocratiques des peuples et l’augmentation du pouvoir de ces sociétés. Enfin, c’est un gouvernement profondément antidémocratique à cause de la participation, dans le cadre d’une alliance  national-socialiste désormais ouvertement exprimée, de l’extrême droite, anti-démocratique par nature. De plus, l’un de ses représentants est Makis Voridis, dit le porte-hache, ex-président du parti EPEN, fondé par le dictateur Papadopoulos en personne !
    Mais même la manière avec laquelle l’instinct populaire a abordé le retard de la formation de ce gouvernement en dit long sur son caractère. Les gens simples, contrairement à l’angoisse des conquérants et de leur perroquets sur place, non seulement n’étaient pas du tout angoissés, mais étaient plutôt amusés avec le feuilleton de ce retard. Et ils étaient amusés parce que:  
  • cela ridiculisait le système politique usé aux yeux de la conscience populaire.
  • cela dévoilait le véritable caractère des politiques appartenant aux partis bourgeois.
  • cela énervait nos répugnants conquérants.
  • cela troublait les détestables marchés.
  • au moins pour quelques jours, les annonces de mesures impopulaires ont été interrompues.
  Maintenant que le nouveau gouvernement est une réalité, il est indispensable que la gauche authentique, c’est-à-dire opposée à l’UE (NDLR: l’auteur fait partie d’un courant grandissant au sein de la gauche grecque prônant une sortie de l’UE et de l’euro) se tourne contre lui sans le moindre atermoiement, peut-être pas dans un affrontement face à face direct - ce qui, malheureusement, n’est pas encore possible -, mais au moins de façon coordonnée. Elle doit se tourner contre le gouvernement et contre le bloc du pouvoir sur lequel il s’appuie, contre ses patrons  étrangers.   P.S. Imaginons qu’à la commémoration du soulèvement de l’École Polytechnique le 17 novembre, pour l’honorer, c’est le ministre Makis Voridis qui dépose une gerbe de la part du gouvernement.   Tribune publiée au quotidien grec Eleftherotypia le dimanche 13.11.2011  

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À bas le nouveau gouvernement national-socialiste grec

Par Giorgos Rousis, le 16 November 2011

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