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L’urgence de la réponse populaire

L’actualité précipite les urgences pour toutes celles et ceux qui veulent voir une autre politique mise en œuvre en 2012. Depuis quelques semaines, le déferlement de l’activité de N. Sarkozy appuyé sur A. Merkel implique de nouveaux sacrifices pour les populations dans tous les pays de l’Europe et bien sûr pour la France. Le nouvel accord « des pays de la zone euro », conclu au petit matin du 9 décembre à l’issu d’un énième « sommet de la dernière chance » entend soumettre tous les pays à la « discipline » de la réduction drastique des déficits, des « finances publiques vertueuses », de la « gouvernance économique » étouffant encore plus toute velléité de « dépenses » sociales, d’investissement public sous prétexte d’aggraver la « crise de la dette ». En attendant la révision de traités réputés inviolables. C’est la preuve qu’il faut à la construction européenne un tout autre traité orienté vers la satisfaction des besoins de toutes les populations, en abandonnant la chasse aux immigrés, un traité qui organise la coopération et qui bat en brèche la « la concurrence libre et non faussée ». On veut nous contraindre à avaler l’idée selon laquelle il n’y aurait pas d’autre choix possible que de s’incliner devant agences de notations et marchés financiers. Tout y passe : coups redoublés sur les budgets des services publics, de l’aide sociale ; effraction scélérate pour imposer avant 2012 de nouvelles et graves dispositions visant à sortir les statuts des personnels notamment dans l’enseignement supérieur et la recherche du cadre de la Fonction Publique ; mise sous tutelle d’universités qui aujourd’hui commencent à réaliser que la pluie de milliards annoncée à son de trompe par les hérauts du gouvernement est une supercherie. Ce gouvernement pratique le mensonge comme une seconde nature. Il n’hésite plus à retrouver les accents de Vichy pour une « union nationale » qui plongerait encore plus le pays dans la déroute sociale et économique, comme les mesures d’un prétendu assainissement ont y déjà fait plonger la Grèce puis l’Espagne, puis l’Italie. Les communistes ne marchent pas et vous ne marchez pas non plus ! Plus que jamais la gauche, toute la gauche, est au pied du mur. Plus que jamais les forces politiques qui s’en réclament doivent dire clairement sur quel projet elles s’engagent et comment elles financeront les mesures de tout ordre qui inverseront la tendance frénétique à casser ce qui a fait la force de ce pays à l’issue de l’Occupation, dans une situation bien pire que celle que nous connaissons aujourd’hui, grâce au programme éclairé et visionnaire du Conseil National de la Résistance (CNR), bête noire du MEDEF, du gouvernement Sarkozy, de Monsieur Bayrou qui veut se faire en susurrant une virginité politique avec un programme encore plus draconien. On nous dit que la France n’a pas les ressources financières pour faire face. C’est faux. Encore convient-il de s’en prendre aux vrais détenteurs du pouvoir de spéculer. Encore faut-il oser s’en prendre à ceux dont les fortunes atteignent des sommets vertigineux et fuient l’impôt. On commence à considérer après des mois et des mois de dénégation absurde que la BCE doit dorénavant financer directement les États, mais ce tournant dans les mots est assujetti à une refonte de traités réputés inviolables dans le sens de davantage de contraintes pour les populations et d’une purge sociale sans équivalent depuis la Guerre. De tout cela il est urgent, vital de débattre à gauche. Visiblement, toutes les forces politiques qui s’en réclament ne sont pas sur cette longueur d’onde. Comment sortir de cette situation ? Vous êtes las d’estrades où les dirigeants des partis de gauche exposent tour à tour leurs idées sans en débattre. Vous n’acceptez pas les négociations en catimini, les marchandages déshonorants. Que faire alors ? Vous ne pouvez pas plus que nous imaginer de voir Sarkozy réélu parce que les forces de gauche se seraient montrées incapables de mener bataille sur des objectifs transformateurs, les seuls susceptibles de mobiliser. Les assemblées citoyennes du Front de Gauche ont cet unique objectif : vous donner la possibilité de vous exprimer et d’agir, vous inviter à prendre le pouvoir sur vos vies votre avenir, celui de vos enfants. Le Front de Gauche n’est pas toute la Gauche mais il est entièrement au service de la Gauche, celle qui renoue avec l’audace, le courage de s’en prendre à l’argent–roi. Le Front de Gauche a un programme, des candidates et candidats aux élections législatives et un candidat, Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle. Mais il s’agit d’une contribution, pas d’un prêt-à-porter. Le Front de Gauche a besoin de votre intervention, de votre sens critique, de votre expérience, comme vous avez besoin du Front de Gauche pour que l’espoir prenne corps. C’est urgent. Les assemblées citoyennes du Front de Gauche sont indispensables aujourd’hui pour créer les conditions de la victoire, pour battre Sarkozy et sa clique, ce par quoi tout commence. Elles seront indispensables demain pour lever les obstacles qu’une politique de gauche ne manquera pas de rencontrer. Avec nous, travaillez à faire se lever l’espérance !

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